.Oups, pas vu que c'était toi.. » yoan&daphnée.

cams & silkstocking

On était un samedi matin et, pour une fois, Yoan était de sortie. En effet, alors que, comme tous les samedis, midi et demi, il faisait la grasse matiné, en plein mouvement rotatif ayant pour but de libérer son visage étouffé par son oreiller, sa couverture étendue très, très, négligement sur son corp vêtu d'un vieux tee-shirt Motorhead & d'un caleçon gris délavé aux motifs Bart Simpson lui avait été sèchement arraché. Petit retour en arrière.

AARON « Allez, debout fénéant ! »
YOAN « ... Hmmegneuumm... »

Une grognement endormi. C'est tout ce que Lilie De Santis, Aaron Gilmore & July Gilmore réussirent à obtenir. Ils échangèrent un regard où l'amusement se disputait avec la perplexité et le sadisme. Sans crier gare, Aaron se jeta à terre, accroupi juste au niveau du visage de Yoan et, doucement, très doucement, approcha sa bouche de son oreille. Retenant un fou rire en pensant à sa blague, il souffla dans le lobe de l'oreille de son ami. Le résultat ne fut pas très concluant. Le jeune homme se retourna à nouveau sur son lit, se retrouvant à présent sur le lit, une main pendant dans le vide, à quelques centimètres du sol, les jambes légèrement écartées & le deuxième bras à la vertical, colé contre le mur. Lorsque Yoan soupira, ce fut le signal. Les trois intrus éclatèrent d'un rire puissant et sonore. La première à se ressaisir fut July. La jeune blonde sortit de la pièce en ronchonant, bien que le léger sourire amusé figé sur ses lèvres démentait sa mauvaise humeur feinte. Lorsqu'elle revint, un verre remplit d'eau en main, l'endormi n'avait pas bougé d'un poil.

JULY « Essaie avec ça. »
AARON « Non.. Oserais-je ? »
JULY « Allez, on a pas que ça à faire, la séance commence dans une heure. »

Les dernières paroles de sa soeur semblèrent avoir l'effet d'un electrochoc sur Aaron, car, déterminé, il saisit le verre d'eau et sans pitié, le renversa sur le visage de Yoan... Qui se réveilla en sursaut et se redressa en hurlant.

YOAN « HAAAAAAA ! LA PLANÈTE VENUS EST PASSÉE À L'ATTAAAAAAQUE ! »

Pour toute réponse, les trois autres hurlèrent de rire. Lilie était tombée à la renverse, adossée au mur, pleurant littéralement sous l'effet de l'amusement, Aaron s'était laissé tombé sur le lit, au pieds de son ami et se tenait le ventre tandis que July avait plongé son visage trempé de larmes de rire dans ses bras croisés sur l'apui de fenêtre. Yoan, reprenant ses esprits, se mit à ronchoner, s'essuyant le visage avec son tee shirt.

YOAN « Hey ! Non mais vous êtes complétement barés, bordel ! »
LILIE « Désolée, frangin, on voulait pas te déranger dans ton passionant rêve ! »

Yoan se renfrogna et ferma les yeux, portant sa main sur le front. Il grogna. À taton, il chercha son réveil, sur la pile de bouquins, cd et autres objets insolites constituant une véritable broquante à côté de son lit. Il propulsa son téléphone portable au sol mais finit, après cinq bonnes secondes, à mettre la main sur le radio réveil. D'un air hésitant, comme si il avait peur de ce qu'il allait voir, il ouvrit un oeil qu'il posa sur les diodes rouges du réveil.

YOAN « Vous avez vu l'heure ?! Mais vous me faites perdre deux heures de sommeil, bandes de terroristes ! »
JULY « Bla, bla bla. Arrète de papoter et lève-toi ! On a prévu une virée au ciné, aujourd'hui, pas question que tu manques ça ! »
LILIE « Et c'est Aaron qui a choisit le film, cette fois... »
AARON « Tu dis ça comme si j'allais vous condamner à aller voir un film des années vingt ! »

Aaron, vexé, continua de se chamailler avec Lilie, tandis que July, arborant un sourire moqueur, cherchait des vêtements corrects dans l'armoire de Yoan. Ce dernier s'était assit convenablement sur son lit, les pieds au sol. Baillant et frissonant, il s'étira avant de se lever, non sans avoir lançer auparavant un regard fanatique à son matelat. July se redressa, une pile de vêtements dans les mains, et lança lesdits habits sur Yoan qui du s'étendre au maximum pour les attraper tous en même temps.

JULY « Tiens. Tu te douches, te sappe & on se rejoint en bas. »

Yoan regarda ses trois amis sortir de sa chambre avec un regard incrédule. Il finit par hausser les épaules, l'air désabusé et se traîna jusqu'à la salle de bain. Il alluma la douche, enlenva son pyjama qu'il roula en boule dans un coin et entreprit de se réveiller avec l'eau chaude. Après seulement cinq minutes, il sortit, mit ses sappes propres et se brossa vite fait les dents. Il enfila ses baskets de ville à la hâte, se passe une main dans les cheveux et dessendit les escaliers quatre à quatre. Il avait passé moins de cinq minutes dans la salle de bain.

YOAN « On peut y aller ! »

Les quatres jeunes gens sortirent de la maison De Santis en bavardant. Les voilà à présent au cinéma. Yoan, un coca à la main, s'assit en plein centre d'une des dernières rangées du fond. À sa droite, Aaron, à sa gauche, Lilie, puis July. Aaron, qui s'était prit du pop corn, fourra une poignée dans sa bouche et mâcha d'un air indifférent, les yeux fixés sur l'immense écran qui venait de s'allumer. Au bout de vingt-sept minutes, quelques rangs devant les quatres amis, un couple sembla se désinteresser du film et commencèrent, juste sous le nez de Yoan & Aaron, à s'embrasser à pleine bouche et bruyemment. Irité, Aaron prit une poignée de pop corn, se leva & leur lança dessus.

AARON « Non mais vous allez vous TAIRE ? »

Lorsque le couple se retourna vers eux, offensé, Yoan éclata de rire, ce qui lui valut plusieurs « Chuuut ! » agacés. À Son tour, il prit une poignée de pop corn qu'il envoya sur la tête d'une fille blonde qui s'était retournée pour lui intimer de se taire. Aussitôt, Aaron & lui se baissèrent derrière les sièges de devant en riant. Lorsque la scéance se termina, Aaron laissa le pot de pop corn vide à terre, qui fut vide accompagné du verre de coca de Yoan. Lorsqu'ils sortirent, Lilie & July s'excusèrent auprès de leurs amis avant de s'éclipser en leur expliquant qu'elles avaient des courses à faire. Quant à Aaron, il faussa également compagnie à Yoan, peu après sa soeur, parce qu'il avait promit à sa mère de l'aider à repeindre la salle de bain. Bref, Yoan se retrouva bien vite tout seul. Pour compenser, il s'acheta une granita bleue. Tandis qu'il sirotait tranquillement le liquide en regardant la vitrine d'une boutique de musique, quelqu'un lui tapota l'épaule.

VOIX FÉMININE « Excuses-moi, c'est bien toi qui m'a lançé du pop corn, au cinéma ? »

Yoan se raidit et, prudemment, se retourna pour faire face à une jeune fille blonde.

« Fais attention à toi » m'avait conseiller Jackson il y a deux jours. Il n'aimait pas me voir partir chasser seule mais cela vaudrait mieux, il pouvait alors feindre que j'étais partie en Angleterre pour retrouver une vieille amie d'enfance qui me manquait. Cela faisait deux semaines que je n'avais pas pris une seule goutte de sang et mes yeux étaient d'un noir d'encre et ma gorge me brûlait atrocement. Je devais partir à l'autre bout du Continent pour pouvoir chasser, pour être sûre de ne pas trouver quelqu'un que je connaissais et le tuer.

J'étais revenue à Los Angeles il y a maintenant deux heures de cela, Jackson m'accueillis les bras grand ouvert. Comme une fille bien élevée, je me ruais dans ses bras en lui disant qu'il m'avait manqué pendant deux jours, je vis Grace s'approcher de nous en peignoir. Je ne mis pas longtemps à comprendre, ils croyaient que j'allais revenir plus tard. J'adressais un bref sourire à la jeune femme et partis dans se qui me servait de chambre.

Celle-ci ressemblait à beaucoup de chambre de Jeune Femme. Un lit au cas où quelques amis humains viendraient me faire une visite surprise un jour, un ordinateur portable était sur mon bureau et des vêtements jonchaient le sol ainsi que des piles de CD. Après deux jours de chasses je me serais bien accordée une petite sortie. D'un coup d'œil, je vérifiais le ciel, il était couvert, heureusement, sa voulait dire que j'allais pouvoir sortir.

Je me mis à chercher quelque chose à me mettre, j'enfilais le premier jean cigarette qui me venait dans les mains et une chemisette à carreaux rouge et grise. J'enfilais mes escarpins, un sac a main et des lunettes de soleil pour cacher mes yeux un moment, je vérifiais d'avoir prit des lentilles de couleur dans mon sac. Lançant un soupir de soulagement en constatant qu'elles étaient bien là.

Je sors au cinéma. A plus tard !

Lançais-je à Jackson et Grace avant de claquer la porte d'entrée pour bondir dans ma voiture. Je ne pouvais m'empêcher de rouler très vite, j'arrivais en 10 minutes au cinéma en ignorant les multiples plaintes des autres personnes qui me lançaient des regards noirs. Je me ruais d'abord dans les toilettes des Dames, a mon grand soulagement elles étaient vide. Je sortis donc mes lentilles, retirais mes lunettes noir et en deux seconde mes yeux n'étaient plus rouge mais vert. Au début j'avais eu du mal à m'y faire, de voir un film transparent devant mes yeux qui rendaient ma vue un minimum floue.

Je sortais des toilettes, un immense sourire au bout des lèvres. Je remarquais cette fois que le cinéma était bondé d'humain en tout genre. A commencer par les enfants qui mangeaient leur sucette bien avant qu'ils ne soient dans la salle, les adolescents qui se retrouvaient et commandait des Popcorn et du soda et aussi les adultes qui allaient voir soit des films d'horreur ou des films d'amours. J'achetais mon ticket et je m'installais dans la salle, attendant impatiemment que le film ne commence.

La salle commençaient à se remplir mais je ne prêtais aucune attention aux personnes qui s'installaient de tout les côtés, certain en se disputant sur la place qu'ils voulaient prendre. Les lumières s'éteignirent enfin pour laisser place au film. J'entendais toute les conversations des gens autour de moi dont deux personnes devant moi qui ne prêtais aucune attention au film et s'embrassaient bruyamment, je mourrais d'envie de leur enfoncer un énorme coup de pied dans leur siège mais des personnes derrière moi se chargèrent de leur balancer un peu de Pop-corn en éclatant de rire. Les personnes aux alentours leur demandèrent de bien vouloir se taire, je me retournais et leur adressais un sourire mais au même instant se fut mon tour de me recevoir des pop-corn, les deux jeunes hommes éclatèrent de rire. Leur balançant un regard noir, je me retournais et coupais mon ouïe aux bruits alentours.

Lorsque le film se termina, j'attendais que tout le monde sorte pour sortir à mon tour. Tous le monde autour émettais des commentaires sur les rebondissements du film ou encore le jeux des acteurs. Lorsque je sortis du cinéma, de peur que mes lentilles ne me servent plus à rien, je remis mes lunettes de soleil. Mais je reconnus de dos celui qui m'avait lancé du popcorn, celui-ci regardait une vitrine en sirotant quelque chose. Je m'avançais vers lui et lui tapota l'épaule doucement pour ne pas la lui déboiter.

Excuses-moi, c'est bien toi qui m'a lancé du pop corn, au cinéma ?

L'inconnu se retourna et je fus figée sur place. Mes pieds cloués au sol. Mais je resta impassible et lui adressais un sourire.

Tiens Yoan sa fais longtemps, tu vise toujours aussi mal à se que je vois

Dis-je en essayant de faire de l'humour. Voilà des jours qu'il m'évitait pour une histoire de vidéo. Il m'avait en effet aperçu sur une vidéo datant de 1950. Pour me protéger je lui avais donc mentis et certifié que se n'étais pas moi. Mais j'étais sûr qu'il n'allait pas laisser tomber l'histoire de si peu. Mais j'espérais qu'il ne s'enfuie pas. Je l'appréciais pour un humain.

VOIX FÉMININE « Excuses-moi, c'est bien toi qui m'a lançé du pop corn, au cinéma ? »

Yoan se raidit et, prudemment, se retourna pour faire face à une jeune fille blonde. Il sursauta lorsque son regard se posa sur elle. Son visage lui était devenu tellement familier... Il eu du mal à retenir une grimace. La jeune blonde ne lui faisait pas peur mais depuis quelques temps, il se sentait très mal à l'aise en sa présence. Non pas à cause de son physique extraordinairement extraordinaire qui, comme presque tous les jeunes hommes des environs, ne laissait pas Yoan indifférent. Inutile de le nier. Même lui avouait qu'il trouvait son amie - pouvait-on encore l'appeller comme ça? - particulièrement jolie et, continuons dans les aveux, attirante. Dans ce sens-là. Mais bref, il l'évitait depuis qu'il avait retrouvé cette vieille casette, datant des années mille neuf cent cinquante, sur laquelle était enregistrée une vieille édition du journal. A environ quinze minutes, Yoan avait faillit avoir un arrêt cardiaque en aperçevant la silouhette aux longs cheveux blonds ayant exactement le même visage, la même voix, la même expression dans les prunelles. À partir de ce moment, il n'avait plus trop su comment se comporter avec elle. Elle avait beau lui avoir assurer maintes et maintes fois que ce n'était pas elle, Yoan ne pouvait s'empêcher de douter.

DAPHNÉE « Tiens, Yoan sa fait longtemps, tu vises toujours aussi mal à se que je vois. »

La tentative d'humour de Daphnée ne sembla pas fonctionner à merveille, car les lèvres de Yoan se tordirent dans une drôle d'expression. Cela le rendait plutôt amusant mais bien idiot aurait été celui qui aurait rit, à cet instant. Ils n'avaient beau être ensemble que depuis quelques secondes seulement, l'ambiance était déjà plus que tendue. Yoan hocha la tête, sans vraiment répondre à quelque chose en particulier. Il avait toutes les peines du monde à ne pas détourner les yeux, sous l'effet du malaise, mais son irrépressible orgueuil l'en empêchait. Il aurait voulut trouver une excuse pour s'en aller et réfléchir sur son trouble mais son nature bornée le forçait à rester. Il risqua un petit sourire forcé.

YOAN « Tiens, Daphnée.. Ca fait... Plaisir de te voir ! »

Un silence de mort s'installa entre les deux jeunes gens. Si, autrefois la conversation était facile, à présent, le jeune homme avait du mal à combler les vides. Il n'était pourtant pas du genre à ne savoir que dire et aimait raconter des tas de trucs pas interessants. La " jeune " amie de Yoan ne semblait pas vouloir le lâcher, maintenant qu'elle avait engagé la conversation - bien qu'au début, elle ne savait pas que c'était lui. Si lui l'évitait, elle, en revanche, semblait ne pas vouloir le laisser partir. Elle s'entêtait à lui parler, à lui sourire, à le voir. À croire qu'il était réellement important pour elle. Yoan se racla la gorge.

YOAN « Eum... Désolé. Pour le pop corn. Je n'avais pas vu que c'était toi. »

De l'index, il désigna un grin de maïs encore accroché dans les cheveux blonds de Daphnée.